03/09/2016
En ruine mais sublime : l’abbaye de Villelongue
Bien qu’agnostique j’aime visiter les lieux de culte : chapelles, églises, abbayes et quand c’est possible, temples et mosquées. Car si je suis sceptique sur les prétendues vérités révélées à quelques élus par un "dieu" - qui semble au passage avoir superbement ignoré amérindiens, africains et asiatiques, ce qui laisse dubitatif sur son œcuménisme - je suis toujours admiratif des édifices que la foi a conduits à édifier. En ces lieux, en effet, se manifestent de façon éclatante le génie de l’homme et son orgueil aussi.
D’obédience cistercienne, elle fut édifiée au XIIème siècle et connut une riche histoire, au demeurant pas toujours glorieuse. Quatre de ses abbés, en effet, participèrent à l’infâme croisade contre les Albigeois (plus communément connue sous le nom de Cathares) menée par l’odieux Simon de Montfort qui, ce n’est que justice, en mourut lors du siège de la ville de Toulouse. Pour la petite histoire, il est plaisant de noter que sa mort fut provoquée par une «bricole», machine de jet utilisée sur les remparts de la ville et actionnée par un groupe de femmes, qui lui lancèrent une pierre d'une demi-douzaine de kilos qui l’envoya derechef « ad patres »
En récompense de cette assistance, le roi Saint Louis intervint en faveur de cette abbaye qui devint puissante et riche. Notons au passage que contrairement à sa légende, Saint Louis, s’il fut juste, ne fut pas bon. Car si on lui doit la création d’une justice royale indépendante à laquelle chacun pouvait avoir recours, en revanche il persécuta les juifs de France et gaspilla l’argent public dans de vaines et orgueilleuses croisades qui provoquèrent d’ailleurs sa mort d’un dysenterie à Tunis.
L’enrichissement de l’abbaye l’a conduit à s’écarter de l’austérité cistercienne voulue par le fondateur Saint Bernard et a permis d’édifier au XIVème siècle dans le cloître et l’abbatiale de nouveaux chapiteaux et culots ornés de sculptures de style gothique méridional languedocien. Afin toutefois de ménager la règle bannissant les représentations humaines, les visages sculptés sont cachés sous les chapiteaux, hypocrisie dont le clergé s’accommode souvent, adhérant pleinement à la formule « pas vu , pas pris »
Certaines sculptures semblent vouées à rappeler aux moines que le diable les attend dans l’au delà (dont l’adresse est restée jusqu’ici non identifiée malgré les prouesses du télescope de Hubbles) si jamais ils leur arrivaient de commettre quelques "péchés".
Mais on est surpris de trouver sur le chapiteau d’à coté, le visage d’une femme avenante qui semble dire « baliverne que l’enfer, on ne vit qu’une fois, profitez en pendant qu’il est temps !». Discours auquel je souscris pleinement vous vous en doutez !
Une splendide abbatiale aujourd’hui hélas ouverte à tous vents jouxte le cloître . Elle arbore de magnifiques croisées d’ogives, de grandes fenêtres gothiques ainsi qu’une superbe rosace privée malheureusement de son vitrail
L’absence de toit, qui permet de voir le ciel quand on est dans la nef, met en valeur le génie des constructeurs qui ont réalisé un travail de broderie avec des pierres. Respectons ces hommes qui n’ayant à leurs dispositions que parchemins et plumes d’oies ont pu imaginer des édifices projetant vers le ciel des tonnes de pierre dans des arches et des colonnes qui défient les lois de la gravité.
Et même quand l’usure du temps déchausse en partie ces pierres , elles restent en place comme si le génie de ces hommes les avaient rendu solidaires.
Alors que les temps étaient troublés et que les campagnes étaient souvent mal famées, il devait faire bon vivre à l’abri dans des lieux d’une telle beauté. D’ailleurs ceux qui ont été affectés au soutien des colonnes ne les ont pas encore quittés et affichent une mine réjouie, trop heureux que l'on ait encore besoin d'eux.
J’admire leur abnégation et leur égalité d’humeur alors que nous français contemporains faisons la grimace sous le poids croissant de la dette accumulée en raison des inepties de gestion et du train de vie princier de ceux qui nous gouvernent. Il n’y a jamais autant eu de conseillers dans les palais ministériels et tout le monde sait que les conseilleurs ne sont pas les payeurs !
Certains aimeraient sans doute qu’on les débarrasse un moment de leur fardeau, histoire de se dégourdir un peu les jambes dans une taverne de Carcassonne, mais la peur de perdre son job en ces temps de crise met fin à toute velléité d’aller baguenauder.
Après une période flamboyante, le sort tourna pour cette abbaye qui subit les ravages successifs de la peste noire, des guerres de religion et de mauvais gestionnaires pour finir par être vendue comme bien national en 1791. Laissée depuis lors à l’abandon, elle fut rachetée en 1963 par le Docteur André Eloffe, dont la famille vit aujourd’hui dans les lieux et s’emploie peu à peu, avec l’aide d’une association, à la réhabiliter.
Les actuels propriétaires ont eu la judicieuse idée d’aménager à coté de l’abbatiale un jardin fort romantique où d’énormes coloquintes prennent le soleil juchées sur un escabeau, attendant sans doute la venue d’un prince charmant pour se transformer en princesse. Ma visite ne leur à fait, à mon grand regret, aucun effet !
D'ailleurs pour le jour où cet heureux événement se produira, l’apéritif est prêt à être servi …mais l’on constate qu’il faudra sans doute que la coloquinte s’arme de patience !
Un figuier qui s’était blotti à l’abri du mur n’a pu empêché l’automne de l’effleurer et le voilà qui commence à perdre sa parure de feuilles
Voyant ces belles coloquintes pendantes en ce lieu autrefois consacré à la célébration de dieu, je ne peux m’empêcher de penser à la formule latine « duas et bene pendantes » qui veut dire, en ce qui concerne les parties intimes du pape, qu’elles « sont deux et bien pendantes » l. Les femmes ne pouvant être pape, la rumeur veut, en effet, que le nouveau pape, une fois élu après l’émission de la fumée blanche, doive en secret se soumettre à un rite très discret : s'asseoir sur un trône troué, se faire vérifier manuellement par un officiant qui déclare en toute solennité au terme de l'examen: il en a deux et elles sont bien pendantes !
C'est pourquoi je suis plus que réservé vit à vis d'une religion qui réserve le rôle de porte parole de dieu aux porteurs de testicules. Une autre la réserve aux barbus, ce qui est plus facile à contrôler mais tout aussi insensé. Ce n'est, à mon humble et sacrilège avis, qu'un complot de "mecs" dans une arrière salle d'estaminet qui ont trouvé là le meilleur moyen de mettre à la raison un sexe, dit faible, mais, de fait, beaucoup plus subtil et intelligent que nous les hommes, pauvres "couillus" !
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Texte & photos Ulysse
09:03 Publié dans tourisme | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : villelongue, abbaye, coloquinte, pape
25/11/2008
L'esprit est dans la pierre à l'abbaye de Saint Hilaire
N'en déplaise à ceux qui les tiennent pour sacrés, l'Ancien et le Nouveau testament, le Coran, le Veda
et autres textes religieux, aussi nobles ou terribles soient les histoires ou paroles qu'ils rapportent, ne nous
donnent aucune preuve de l'existence de Dieu .
Pour moi l'existence de Dieu se manifeste dans l'aile d'un papillon, un bouton de rose, la poche des
kangourous (une idée géniale qui ne peut être due au hasard !) la lumière d'un regard, une cantate de Bach
ou un concerto de Mozart ou bien encore dans certaines oeuvres d'art qui vous saisissent et vous transportent
hors du temps, dans une autre dimension.
Certains artistes sont en effet des medium dont le génie établit une passerelle avec l'Esprit qui structure
l'univers. Le Maître de Cabestany, dont je vous ai déjà parlé à l'occasion de la visite de la magnifique église
de Rieux-Minervois est de ceux là (voir ma note du 16 juin de cette année)
L'élégante Abbaye de St-Hilaire, où je vous emmène aujourd'hui, possède l'une des oeuvres maîtresses
de ce sculpteur itinérant du XIIème siècle. Il s'agit d'un sarcophage-reliquaire en marbre blanc des Pyrénées dont
les sculptures qui l'ornent retracent le maryre de Saint Sernin, évêque de Toulouse au 3ème siècle, arrêté par des
soldats romains à l'époque du règne de l'empereur Dèce qui persécutait les chrétiens.
On y voit ainsi Saint Sernin avec le livre des Evangiles ouvert sur la poitrine qu'un soldat romain saisit
par le cou. Des animaux pointent leurs museaux entre les jambes de la soldatesque romaine, symbole de leur barbarie.
Malgré un style assez « brut » le sculpteur a su rendre à merveille la sérénité du Saint face à la brutalité
des soldats. On croit lire, au demeurant, de la peur ou de l'inquiétude dans les yeux de l'un d'entre eux que cette
sérénité doit inquiéter. Il tourne la tête comme s'il craignait que quelqu'un vienne le secourir : ce Dieu peut être
que le Saint invoque et qui lui donne tant de courage ?
Mais les soldats procèdent à leur sale besogne et attachent Saint Sernin à la patte arrière d'un taureau
aiguillonné par l'un des soldats et par deux chiens qui hurlent après lui. Cette scène est d'une force saisissante,
le taureau semble prêt à bondir hors du sarcophage et, en le contemplant, l'on se tient à distance respectable,
par crainte d'être piétiné.
Indifférent à la terrible épreuve à laquelle on le soumet, le Saint garde son calme et bénit de sa main
droite deux femmes qui l'assistent dans son malheur et qui semblent plus éprouvées que lui. L'art du maître de
Cabestany est ici redoutable; il donne une telle force à la foi qui anime ses personnages qu'il la rend séduisante
quelque soient nos propres convictions. Il a su matérialiser dans un bloc de marbre « l'esprit » qui sous tend
l'univers. Le message qu'il délivre est universel : au delà de la fragilité de notre paravent de chair, l' « Esprit »
nous anime et quand nous entretenons la flamme de cet Esprit aucune épreuve ne peut nous faire ployer.
Chacun ensuite est libre de s'inventer le Dieu qui lui convient, pourvu qu'il soit débonnaire et miséricordieux.
Pour ma part je l'imagine amateur de bonne chère, de bons vins, de vieux whiskies (il doit avoir une de ces caves !)
et de jolies femmes. J'espère par contre qu'il est assez raisonnable pour ne fumer ni la pipe ni le cigare afin de
préserver l'atmosphère de notre planète !
Il doit parfois se frapper le front de stupeur quand il entend certains de ses thuriféraires le présenter
comme un père fouettard misogyne tenant sur un carnet le décompte de nos soit disant « péchés » et de nos
prières et tenant en réserve des « vierges » pour de sinistres abrutis qui se font sauter le caisson et celui
d'innocents congénères en son nom. Qu'il doit être déprimant d'être adoré par des imbéciles !
Les moines qui ont dans le passé vécu à l'Abbaye de Saint Hilaire avaient, au demeurant, une conception
de Dieu assez proche de la mienne, au vu des aménagements et ornements dont est dotée l'Abbaye
En effet, c'est dans ses caves que fut inventé en 1531 l'ancêtre du champagne : la Blanquette de Limoux !
Et l'on trouve dans une salle de l'appartement où résidait l'abbé, des peintures pour le moins osées !
Pour moi c'est la preuve que l'Esprit souffle vraiment en ces lieux, car si l'Esprit nous a conçu comme
nous sommes, n'est ce pas pour jouir sans honte et sans hypocrisie des attributs et des sens dont il nous a doté !
Texte & Photos Ulysse
09:46 Publié dans tourisme | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : abbaye, saint-hilaire, esprit, pierre
11/09/2008
Un homme sans foi à l'abbaye Saint Michel de Cuxa
Vous attendez le reportage de mon périple dans les Pyrénées, mais je vous demande un peu de patience car ma plume chemine lentement pour vous conter les bonheurs des cîmes, chargée comme elle est d'émotions et de souvenirs. En attendant, on va doucement se rapprocher des Pyrénées, car je vous invite à une visite de l'abbaye de Saint Michel de Cuxa située près de Prades dans les Pyrénées Orientales .
Edifiée à la fin du Xème siècle par le moine Garin venu de Cluny sur le site d'un édifice plus ancien, cette abbaye est l'une des plus importantes églises pré-romane que l'on puiise voir en France. Impressionnante d'ailleurs est sa nef qui a la forme d'un arc en fer à cheval dit « wisigothique » caractéristique de ce style.
L'abbé Grégoire élu archevêque de Barcelone en prend la charge au cours du XIIème siècle. Il édifie une tribune en marbre dans l'église, fait reconstruire le cloître en le dotant d'une colonnade de marbre de roman et dote l'abbaye d'un clocher de quatre étages ornés de fenêtres gémelées.
Après cette période faste le déclin commence et aboutit au démantèlement de l'abbaye à la révolution. En 1907 une grande partie des colonnades du cloître sont vendues à des musées de NewYork et de Philadelphie mais la population locale se mobilise pour conserver le reste et un sculpteur américain, George Grey Barnard, les acquiert pour en faire don à la France.
Ces colonnes ont permis la reconstruction de la moitié du cloître en 1955 à l'initiative du grand violoniste Pablo Casals, en l'honneur duquel s'y tient chaque année un concert.
Quand on pénètre dans le vaste cloître, l'ornementation des chapiteaux des colonnes étonne par l'absence de thèmes religieux qui font place à des thèmes orientaux , tel cet homme domptant deux lions, symbole sans doute de la prétendue suprématie de l'homme sur le « roi » des animaux
Etonnante également est la représentation de ce monstre qui tire la langue et semble nous narguer. Que tente - t -il de nous faire comprendre ? Que nous n'irons pas au paradis ? A vrai dire je m'en fiche un peu car si c'est comme au vatican j'aurais trop peur de m'y ennuyer !
Dans la nef en revanche on y fait une rencontre qui ne vous laisse pas insensibles. En effet, on y croise Jésus en prière sur le mont des Oliviers accompagné de trois des ses apôtres dormant comme des bienheureux.
Bien que non croyant j'ai de la sympathie pour ce bonhomme (au sens cathare) car ce terrien a entrepris au prix de sa vie de sauver l'humanité en tentant de nous faire comprendre qu'il revenait à chacun d'entre nous d'arrêter la violence en refusant de répondre à celle que l'on nous imposait. Mais depuis son assassinat nous faisons comme les apôtres nous dormons et refusons d'écouter son message sauf quelques personnalités hors du commun comme Gandhi, Martin Luther King ou Mandela dont la parole est également aujourd'hui tombée dans l'oubli.
Texte & Photos Ulysse
10:25 Publié dans tourisme | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : saint michel de cuxa, abbaye, foi, prades
05/07/2008
L'Abbaye de Saint Martin du Canigou
Il faut avoir la foi ou à défaut être un passionné des chefs d'oeuvre architecturaux qu'elle a inspiré à
des hommes de génie pour se rendre l'Abbaye Saint Martin du Canigou. Car elle ne vous attend pas paisiblement
au bord d'une route ou d'un chemin où vous pourriez vous y rendre en carosse. Nenni, il vous faut, pour
l'atteindre, gravir pendant une bonne demi-heure les pentes du piton rocheux sur laquelle elle est perchée à
1080m d'altitude et qui surplombe le village de Casteil (66).
Plutôt que le chemin bétonné construit par les hommes de notre époque trop soucieux d' économiser en
toutes circonstances leurs efforts, je vous recommande le chemin séculaire emprunté par les moines et qui
grimpe dans une splendide forêt traversée de torrents dont le murmure vous prépare à la méditation.
Les efforts qu'il faut fournir avant d'apercevoir la silhouette de l'abbaye que l'on devine là haut à travers
le feuillage instillent dans nos esprits arrogants si prompts à trancher péremptoirement de tout, l'humilité
nécessaire pour mieux en percevoir la beauté que recèlent ses apparences austères.
Elle fut fondée en 1005 par le Comte de Cerdagne et de Conflent et dédiée à Saint Martin, ce soldat
romain qui au quatrième siècle de notre ère, au cours d'une ronde de nuit, offrit la doublure de son manteau à un
vagabond qui mourait de froid.
Ni ce parrainage ni sa position géographique ne l'ont hélas préservé des malheurs qui se sont
enchainés: mise à sac par des mercenaires, pillage par les armées des rois d'Aragon et de Majorque qui se font
la guerre pour contrôler la région, tremblement de terre de 1428 qui abat l'un des deux clochers. Placée ensuite
sous le régime de la commende qui permettait à un abbé d'en tirer un revenu sans y vivre, elle péricite jusqu'à
sa fermeture en 1783.
S'ensuit une période de désolation et de destruction progressive jusqu'à sa restauration dans la
première moitié du 20ème siècle sous l'action de Mgr Carsalade du Pont , évêque de Perpignan, et du père
Bernard de Chavannes.
Edifiée sur les fondations d'une église Carolingienne du 8ème siècle, elle est de style roman primitif qui
lui confère une allure austère. Mais la sobriété des lignes met en valeur l'élégance de la galerie qui surplombe la
vallée et la grande beauté des chapiteaux des colonnes aux motifs étonnants.
Ainsi y voit on des êtres humains enserrant des monstres (ici des lions), symbole sans doute de la lutte
de l'esprit humain contre les forces du mal (interprétation Ulyssienne) mais aussi plus surprenant encore,
Salomé dansant à demi nue entre deux personnages masculins (apparemment deux vieux barbons !) qui
semblent insensibles à ses charmes. Les plus optimistes y verront le symbole du triomphe de l'esprit sur la
tentation d'autres, sans doute plus réalistes, l'illustration du déclin des nos facultés auquel nous condamne
inexorablement les années qui passent
L'émotion nous submerge quand on contemple, incrustés dans le mur de la galerie, les visages du
fondateur de l'abbaye et de sa première épouse dont le regard semble nous fixer à travers les siècles et nous les
envions presque car nous savons qu'ils savent ce que nous ne savons pas encore !
L'altitude et cet échange muet sur le mystère de la destinée humaine nous rend songeur et donne le
vertige. On retrouve sa sérénité à contempler le jardin intérieur où pousse quelques roses, florale métamorphose
sans aucun doute des âmes des fondateurs qui y sont enterrés.
Texte & Photos Ulysse
15:15 Publié dans tourisme | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : saint martin du canigou, abbaye