18/06/2017
Dans les monts de l'Espinousse, la vie est douce...
Au cours d’une balade dans les monts de l’Espinousse, j'ai vu ce cadran solaire dont la devise « silens loquor » (Je m’exprime sans parole) nous enjoint de vivre pleinement chaque seconde.
Ce que met en pratique le sphinx-colibri qui passe ses journées à se régaler du nectar des fleurs.
Et sans aucun doute aussi ce hêtre multi-séculaire dont la méditation emplit la forêt d’ondes bienfaisantes.
Quant à cette ruine, qui fut une maison imposante, et sans doute indestructible aux yeux de ceux qui y ont vécu, elle nous dit combien fragile est notre existence.
Dans l'onde claire et fraîche de l'Agout je me suis baigné. Aucune ondine n'est venu avec moi batifoler ! Il y a un temps pour tout ! Un temps pour l'amour et un temps pour les bains de pieds !
Ne faisons pas comme cet escargot réfugié dans sa coquille, ouvrons nous aux autres, à tous les autres qui sont nos frères, puisque nous savons que nous avons tous le même berceau quelque part en Afrique du Nord (Ah ! Ils ont bonne mine ceux qui considèrent tous les émigrés comme de dangereux terroristes !).
Et gambadons ensemble dans les champs jusqu’à notre dernier souffle !
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CANTA-la -VIDA
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OLD NUT WIX
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Texte & photos Ulysse
12:01 Publié dans Voyage/Tourisme | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : espinousse, sphinx, ruine, cadran solaire
04/05/2010
Fastoche le Caroux !
Je sais que mon papy sur son blog vous bassine avec le Caroux et vous fait croire que c’est une montagne digne des Pyrénées, des Alpes, voire de l’Hymalaya. Comme je sais que c’est un grand blagueur, je lui ai demandé d’en faire la grimpette l’autre jour pour me rendre compte par moi même. Et bien je peux vous dire : fastoche l’ascension du Caroux !
Nous voilà donc partis, mes parents, les parents de mon papa, son copain Gibus et sa compagne Marie ainsi que Léo, mon frère, et moi. Notez que dans la montée qui permet d’accéder au plateau je ne suis pas la dernière, bien que mes gambettes soient de beaucoup les plus petites du groupe. Je suis juste derrière Léo et Gibus et encore j’aurais été la deuxième (je n’ose pas dire la première parce que l’on me traiterait de prétentieuse) si je n’avais pas la fâcheuse habitude (enfin ce sont mes parents qui disent qu’elle est fâcheuse) d'être collectionneuse de jolis cailloux. Et des jolis cailloux il y en plein sur les chemins du Caroux (les poches de mon papy en savent quelque chose !). Mon papy est juste derrière moi sous le prétexte de prendre des photos, mais en vrai c’est parce qu’il a du mal à me suivre !
Parvenus au grand Cairn qui signale l’approche du sommet, nous faisons une pause pour attendre le reste de la troupe.
Je profite que les derniers arrivent pour admirer le paysage et là je dois reconnaître que mon papy ne galège pas quand il affirme que le Caroux est l’une des plus belles montagnes de France. Bon, c’est vrai que je n’en connais pas encore beaucoup mais pour le moment c’est vraiment la plus belle que j’ai vue !
Ce que j’aime en particulier sur cette montagne, c’est qu’il y a plein de rochers que l’on peut escalader. Depuis toute petite j’ai toujours aimé grimper les fauteuils, les tables, les chaises, mon objectif secret étant d’accéder aux placards pour y trouver la réserve de bonbons ! Mais souvent hélas mon papa était passé avant moi ! Quel malheur d’avoir un papa gourmand ! Les psychologues prétendent que ça forme le caractère de connaître la frustration, moi je trouve que c’est plutôt traumatisant !
Le problème c’est que de trop zigzaguer de gauche à droite pour grimper sur les rochers , je me fais distancer et je suis ensuite obligée de courir pour rattraper le groupe.
Par chance, ils ont aperçu un groupe de mouflons qui paissent en sous bois et ils se sont arrêtés pour les contempler, ce qui me permet de recoller au groupe.
Le chemin longe ensuite de superbes falaises que j’aimerais bien escalader mais mes parents qui voient le danger partout ne l’entendent pas de cette oreille. Comment voulez vous que l’on prenne des risques dans la vie quand on a été à ce point brimée !
Je me contente de sauter d’un rocher à l’autre en gardant le contact avec le groupe de tête, car je n’ai plus l’intention de me faire distancer .
Nous nous installons au pied du sphinx du caroux pour pic-niquer et j’en profite pour aller lui caresser le museau. A ma grande surprise je l’entends ronronner…..mais en fait je m’aperçois que c’est papy et Gibus qui font une petite sieste en contrebas et qui sont en train de ronfler ! C’est vrai ce que l’on dit que quand on devient vieux on retombe en enfance, ils font la sieste comme les bébés !
Nous étant remis en route, notre chemin traverse une hêtraie et mon papy me montre un petit hêtre qui surgit au travers d’un tapis de feuilles mortes. Je suis émue et étonnée de voir que cette plante minuscule deviendra un jour un arbre majestueux. Les arbres ont cette chance par rapport aux hommes de ne pas se ratatiner en vieillissant. Je ne veux pas dire que mon papy est ratatiné mais c’est un fait qu’il a perdu depuis longtemps son feuillage.
Le chemin franchit un torrent et je le traverse à la grande surprise de mes parents sans tomber dedans. Il faut dire que dans la famille on me surnomme "Calamity Louna" et je n’ai jamais vraiment compris pourquoi ! Les gens (même ceux qui vous aiment) sont médisants !
Léo, qui a pris un peu d'avance sur moi veut me faire croire qu’à l’instar de Roland de Roncevaux (vous savez, le neveu du sale type qui a inventé l’école) il a fendu un rocher en deux. Mais les garçons sont tous des vantards et ils croient nous impressionner, nous les filles, avec leurs biceps ou, quand ils sont plus vieux, avec leur porte-monnaie alors que ce que tout l’on veut c’est du respect et de la tendresse !
En remontant du vallon du Rieutord on découvre l’arête des Aiguilles et là je dois reconnaître que mon papy n’exagère pas (ou à peine) quand il dit que le Caroux a un petit air de Pyrénées. Il faut dire qu’il y a 600 millions d’années il culminait à 6000 mètres et que si le temps l’a érodé, il a encore de beaux restes. Mon papy aussi d’ailleurs (Flatteuse un brin il faut être, pour gagner quelques piècettes !)
Revenus sur le haut du plateau, la balade devient vraiment très facile et j’en profite pour papoter quelques instants avec les autres filles du groupe (il faut savoir assumer sa condition féminine !)
On fait une pause – goûter au sommet du Caroux marqué par un énorme cairn. Je fais un petit complexe en contemplant les mollets de Gibus mais je me dis que pour une fille c’est mieux d’avoir des petits mollets !
On se remet en route mais comme maman est fatiguée je lui prends son sac à dos pour terminer la rando ! Je peux vous le dire, lectrices et lecteurs d’Eldorad’Oc, ne vous laissez pas impressionner par les soit disant exploits de Gibus et de mon papy, le Caroux c’est vraiment fastoche !
Texte Louna Photos Ulysse
09:11 Publié dans tourisme | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : caroux, mouflons, sphinx, hêtre
24/04/2010
Rendez vous Avenue du Caroux …..
En ce moment, on entend souvent à la radio une sympathique chansonnette « Rue des Acacias », hommage nostalgique aux amours adolescentes. Ce bel age est pour moi depuis longtemps révolu et quand j’ai rendez-vous ce n’est pas avec une jeune et acorte voisine d’une rue de mon quartier, mais à huit heures du matin, sac au dos, Avenue du Caroux avec une belle qui s‘appelle Gibus et a des mollets de marathonien !
On ne se tient pas par la main et si nos cœurs battent la chamade, seules les formes voluptueuses du Caroux en sont la cause, que nous parcourons de mamelon en mamelon….Ainsi cette montagne rugueuse, polie par les intempéries, tannée par le soleil est devenue notre passion.
Et pourtant la vie y est difficile, son sol granitique fait mener à ses hôtes une vie ascétique. Nombreux sont les arbres qui y meurent à peine sortis de l’adolescence….
C’est, de fait, le lieu idéal pour les passions cannibales qui se déploient à ras de terre dans les fougères !
Un vieux chef indien fuyant les humiliations et les brimades d’hommes sans foi ni loi y a trouvé refuge. Le caractère aride et désolé des lieux les a protégés de la frénésie de possession qui ravage notre planète. Or que peut-on posséder quand on vient de la poussière et que l’on est destiné à retourner à la poussière ?
Conscients de la vanité de toute possession Gibus et moi ne faisons qu’emprunter les chemins que nous suivons et l’air que nous respirons….
Chaque randonnée est pour nous une source d’émerveillement devant la beauté et la fantaisie du monde. Les cartésiens butés peuvent se gausser, mais j’ose prétendre que ces pierres ont, elles mêmes, conçu cet édifice à l’équilibre improbable
Et celles- ci ne sont pas en reste qui défient également les lois de la pesanteur.
L’observation de la nature nous apprend qu’il y a une continuité entre les ordre minéral, végétal et animal qui sont tous trois animés par la vie, selon des modes différents d’organisation. Car de quoi fondamentalement est fait l’homme (ou l’asperge qui partage 98% de son ADN) sinon de poussière d’étoile .
D ‘ailleurs le sphinx du Caroux vieux de 600 millions d’années fait preuve d’une vitalité étonnante et ne manque pas d’interpeller les randonneurs passant à proximité en leur posant cette énigme « Qu’est ce qui est blanc, rose ou rouge et chasse les idées noires ? « Nous n’avons eu, bien évidemment, aucune difficulté à répondre ; et nous espérons chers lectrices et lecteurs que vous non plus n’auriez pas « séché » !
De même qu’il n’ y a pas de nectar languedocien que l’on n’aie pas goûté, il n’est pas un rocher du Caroux sur lequel nous n’avons pas grimpé.
Il faut dire que le panorama que l’on y voit vous laisse sans voix ! (je m’adresse ici aux randonneurs du sexe masculin car il est patent qu’aucun panorama ne saurait laisser bouche bée nos chères moitiés)
Après avoir contemplé de telles splendeurs, on redescend vers la vallée l’âme légère, surtout quand on sait que vous attend dans une glacière un délicieux jus de houblon de Maître Kanter !
Texte & photos Ulysse
09:30 Publié dans tourisme | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : caroux, acacias, sphinx, étoile